Être rémunéré pour aider un proche, ce sera possible en 2020

Un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) envisage de rémunérer un aidant qui prend un congé pour soutenir un proche dépendant.
Si les députés ont donné leur feu vert dans le cadre de l’examen du budget 2020 de la Sécurité sociale, ils doivent à présent trouver un accord définitif pour le projet d’indemnisation du congé proche aidant.
Le congé proche aidant est entré en vigueur en janvier 2017, se substituant au congé de soutien familial. Jusqu’à ce jour, ce congé n’était pas rémunéré. Cela devrait donc changer à partir d’octobre 2020.
8 à 11 millions de personnes aident un proche en situation de perte d’autonomie en raison d’une situation de handicap, de l’âge ou d’une maladie, de manière régulière et non professionnelle.
Conditions et durée du congé
Le congé, créé en 2016 pour les salariés et en août 2019 pour les fonctionnaires, permet aux aidants d’un proche en état de dépendance d’une particulière gravité (personne âgée reconnue GIR 1 à 3 ou personne handicapée dont le taux d’incapacité permanente est de 80 % ou plus) d’aménager leur temps de travail, de réduire ou d’interrompre leur activité. Il n’est quasiment pas utilisé aujourd’hui.
Dans l’objectif de développer le recours à ce congé et conformément aux recommandations du rapport Grand âge et autonomie de mars 2019, le Gouvernement souhaite indemniser le congé de proche aidant, à l’instar du congé de présence parentale (qui permet aux parents de réduire ou interrompre leur activité pour accompagner un enfant atteint d’un handicap, d’un accident ou d’une maladie) et du congé de soutien d’un proche en fin de vie.